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16 août 2017 3 16 /08 /août /2017 22:02

Coucou, me revoilou !

 

Incroyable, un second message dans la même semaine…

 

Mais bien sûr qu’il y a une raison !

Cette fois-ci plutôt que de raconter ma vie – qui n’intéresse que ceux qui me connaissent et qui n’hésiteront pas à me rappeler à l’ordre – je vais m’adresser à tout le monde :

J’ai une astuce qui me profite bien, et qui, je l’espère, pourrait bien rendre service à ceux qui comme moi, sont confrontés aux « désagréments » des traitements médicamenteux.

 

Parmi les soins que je reçois, s’il en est un qui est essentiel, c’est bien celui du traitement de la douleur. Mon myélome a détruit ma colonne vertébrale et les conséquences se sont mesurées en centimètres. Ma taille (de ceinture) est passée du 44 à 38 mais cela n’a pas vraiment été pour me déplaire.

Par contre, ma taille (en hauteur) elle, est passée de un mètre soixante-huit et demi, à un mètre cinquante-quatre, bien étiré. Ce tassement vertébral a été très douloureux, physiquement et psychiquement.

Physiquement :

Ça fait mal, ces morceaux d’os qui s’appuient les uns sur les autres en pinçant les chairs et les nerfs. Et puis, ça s’est cassé davantage sur l’avant que sur l’arrière, ce qui fait que je ne peux me tenir droit qu’au prix d’un effort et d’une grimace. Cette forme concave de ma colonne vertébrale me fatigue beaucoup et m’empêche de m’appuyer, mes os « sortent » de mon dos et pincent ma peau contre l’éventuel dossier trop dur…

Les cimentoplasties et kiphoplasties m’ont rendu deux centimètres dans le but de réduire certains de ces pincements et quelques autres maux particulièrement pénibles. Ainsi aujourd’hui je culmine à un mètre cinquante-six, a fond de vérins.

Psychiquement :

Ce tassement m’a beaucoup fait mal, d’accord, mais il m’a imposé aussi un tout autre point de vue du monde, je ne vivais plus du tout à la même altitude...

Mais là, je m’éloigne de mon sujet, ce soir je veux vous parler des maux de viandes.

 

Il a fallu de nombreux essais pour arriver à un semblant d’équilibre, très précaire mais suffisant pour être qualifié d’efficace tant que je ne demande pas trop à mon dos.

Ce traitement est constitué d’un patch de fentanyl toutes les soixante-douze heures, à raison de 75 micro-grammes par heure. Il diffuse doucement sa molécule active tant qu’il est appliqué correctement contre la peau pendant ses trois jours de service.

Le point faible est là : ce patch doit rester en contact étroit avec la peau pendant toute la durée de son utilisation !

C’est généralement le cas sauf… quand il fait chaud, très chaud, ou comme actuellement pour moi, quand je fais l’objet de « crises » de transpiration importante (peut-être en partie due à une sorte de ménopause au masculin). Ors, une forte transpiration décolle discrètement le patch !

Il m’est arrivé de le retrouver tout bouchonné dans mon slip ou dans mes chaussettes.

Déjà, rien que là, je ne le mets plus dans le dos mais sur les cuisses. Comme ça je m’aperçois très tôt de sa disparition.

 

Le problème pourrait s’arrêter là, mais la molécule active de ce patch est un stupéfiant à base de morphine. Cela veut dire que sa commercialisation est particulièrement encadrée et contrôlée via une ordonnance sécurisée. Chaque boîte de fentanyl est distribuée à date précise dûment consignée et donc quasiment impossible à détourner. La perte d’un patch se traduit forcément par son remplacement et donc par un dérèglement de sa planification et des soucis pour se réapprovisionner.

Il faut savoir qu’il m’est arrivé de sauver mon patch à peine « entamé » de quelques heures…

Cela ne peut pas se reproduire trop souvent sous peine de rapidement emm..der prescripteur, pharmacien et usager.

J’aurais pu dire « consommateur »…

 

Pour faire simple :

J’ai un patch anti-douleurs qui se décolle en cas de forte transpiration, ce qui pose de gros problèmes d’efficacité et de réapprovisionnement.

 

Z'avez vu ?

Je sais faire des phrases simples…

Je sais écrire soit en version lite, soit en version full.

Mais je m’éloigne à nouveau.

 

J’ai essayé plein de propositions, de la bande Velcro au Sparadrap, en passant par des rubans larges extensibles et adhésifs.

Sans grands succès.

Une nouvelle fois mon Amoureuse est intervenue avec cette efficacité qui la caractérise : le filet élastique ! Elle m’a dégotté en pharmacie un produit suffisamment élastique pour plaquer mon patch sans glisser ni se décoller, sans gêner la circulation sanguine et sans abîmer la peau.

Le Graal.

Ça ne coûte pas cher, ça se lave – donc ça peut resservir, mon patch ne perd plus son efficacité et je n’agace plus l’oncologue ni le pharmacien avec des décalages entre prescription et délivrance.

 

Voilà, si ça peut rendre service : des filets de maintiens pour lutter contre le décollement des patchs.

@+

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